Les professionnels du tabac sont tenus, depuis la loi anti-gaspillage pour l’économie circulaire de 2020, de participer au recyclage des mégots.
Par le biais de l’Alcome, notamment ; un éco-organisme ; il est possible quand on est une structure publique, une entreprise ou une collectivité, de se faire aider financièrement pour pouvoir obtenir des cendriers de collecte spécifique. Mais comment sont recyclés les mégots ? Ce qui peut en être fait est tout simplement étonnant.
Pourquoi et comment recycler des mégots ?
Les mégots sont un véritable fléau pour l’environnement. On estime, au niveau des océans et des mers, qu’ils se classent en deuxième position, juste après le plastique. En jeu : la détérioration, voire la disparition de certaines espèces de la flore et de la faune sous-marine.
Le nombre de mégots jetés par terre se compte en milliards, chaque année, ne serait-ce qu’au niveau de la France. Plusieurs millions de personnes fument en effet chaque jour et se débarrassent de leurs mégots sans forcément comprendre qu’ils participent à un désastre.
Il est possible de faire des actions de sensibilisation (kit de communication disponible auprès de l’Alcome), mais aussi de commander des cendriers de collecte. Une fois les cendriers vidés et leur contenu acheminés dans des centres de recyclage, les éléments sont triés, séparés et valorisés. Ceux qui ne peuvent pas l’être sur place sont envoyés dans des laboratoires spécialisés.
La plus grande partie se fait sur place : quand le tri est fait, chaque élément est nettoyé pour enlever les produits et substances toxiques (chaque cigarette en comprend plusieurs milliers), mais aussi les odeurs.
Que fait-on de ces résidus de cigarette ? Les solutions sont étonnantes et prouvent qu’il est possible de changer ses habitudes pour créer un cercle vertueux.
Quels sont les nouveaux produits que l’on peut fabriquer grâce aux mégots ?
Le recyclage du papier n’est certes pas une nouveauté. Il s’applique pour les mégots de cigarette car ils en contiennent tous un peu au niveau du filtre qu’il convient de décoller.
En enlevant ce papier, il n’est pas rare de voir des résidus de tabac qui n’ont pas été fumés. Le tabac est une matière organique ; malheureusement souillée par des produits toxiques, mais que le centre de tri va avoir à cœur d’enlever. Quand cela sera fait, les brins de tabac seront tout simplement mis dans un compost. Avec d’autres éléments organiques et des restes alimentaires, ils concourront à enrichir la terre dans les jardins, pour obtenir des légumes, des fleurs et des fruits.
Reste enfin, l’acétate de cellulose. Ce sont les fibres douces qui se trouvent dans le filtre, au niveau de la partie orangée et ce que les fumeurs mettent dans leur bouche, pour fumer leurs cigarettes quotidiennes. Après examen, on s’est rendu compte que ce matériau possédait des vertus isolantes. Il n’en fallait pas plus pour lui trouver un nouvel avenir.
Pour quoi a-t-on besoin de matériaux isolants ? Pour améliorer les performances énergétiques des bâtiments (habitations et entreprises) par exemple. On peut donc les utiliser dans le secteur du bâtiment et de la construction, afin que les consommateurs réduisent leur facture d’énergie, tout en bénéficiant d’un bon confort thermique.
Cette chaleur peut aussi rendre service quand on élabore des manteaux d’hiver. Cela sera le cas des doudounes par exemple, qui remportent un franc succès auprès des français quand les températures commencent à chuter. Le secteur textile peut donc trouver un intérêt certain au recyclage des mégots et ces résidus de cigarette, au final, concourent tous à améliorer le quotidien des êtres humains.